Mon amour du Japon (suite et fin)

Je n’ai pas terminé mon histoire et ai mis un peu de temps avant de publier la suite, j’en suis désolée. Voici donc ce qui suivit après ma visite chez la voyante chiromancienne.

Je suis donc allée me promener dans le parc en question et j’ai remarqué un homme à l’allure distinguée qui était debout et regardait une statue d’un moine zen très connu. Il avait l’air très triste, mais je n’ai pas osé l’aborder comme me l’avait recommandé la voyante. Au Japon, il n’est pas très bien vu qu’une femme aborde un homme dans un parc à moins de vouloir passer pour ce qu’elle n’est pas. Je ne voulais surtout pas me risquer à ça.

J’ai donc décidé, par crainte et par angoisse, de vérifier en consultant une médium sur un chat voyance. Je suis allée dans un cyber café, et comme on joue à pile ou face, je me suis connectée à un chat voyance afin de connaître la réponse d’une voyante en ligne.

Cette voyante était une femme âgée aussi, à l’air très respectable. Elle me dit tout de suite quelque chose qui m’a mis en confiance. Elle me dit que j’étais loin, dans un pays étranger, l’Asie sûrement. J’étais très surprise, mais aussi rassurée de voir que j’avais affaire à une professionnelle. J’entrai donc en consultation privée avec elle.

Je lui ai soumis mon problème et elle a tiré le tarot de marseille. Ses lames lui parlaient d’un homme brun que je connaissais très peu, mais avec qui j’allais vivre une grande histoire d’amour. Elle me parla aussi de biens matériels importants et de communication avec de nombreuses personnes.

Je suis retournée dans le parc le lendemain, en me maudissant d’avance à l’idée qu’il ne soit pas là et que j’ai manqué ma chance. Mais il était là devant la statue.

En me voyant, il me dit: »Je vous ai vue hier déjà, vous aimez vous promener par ici? » Nous avons de cette façon engagé la conversation.

Il était un ancien moine zen et avait renconcé à sa carrière florissante en apprenant la mort de son père naturel (car son père adoptif est un moine depuis l’age de douze ans) qui lui avait légué une immense fortune et une entreprise qui avait besoin d’un dirigeant. Se sentant obligé vis à vis de sa famille de reprendre ce travail, il a donc cessé d’être moine et ceci depuis deux ans. Il était malheureux et venait méditer devant la statue de son maître spirituel.

Le temps a passé, nous nous sommes mariés et j’ai repris la tête de l’entreprise avec lui, afin qu’il ait la moitié du temps pour méditer. Ainsi son coeur est apaisé.

Je suis donc, comme me l’avait prédit la vieille médium, mariée à Japonais très riche et importante au Japon, puisque je dirige l’une des plus grosses firmes japonaises qui soit.

Mon amour du Japon

Cette histoire peu commune vous montrera qu’il est tout à fait concevable qu’une bonne voyante sois le meilleur guide qui soit dans la vie. Je vais vous raconter mon histoire qui a commencé il y a cinq ans environs.

J’avais étudié le japonais pendant quatre ans, et j’avais réussi à obtenir une bourse pour aller étudier une année là-bas, dans la ville de Kyôto. Une ville magique et somptueuse, aux allures de l’ancien Japon traditionnel. Je parlais assez bien le japonais, ce qui me permettait de me promener régulièrement dans les rues sans me perdre et de profiter d’un maximum d’occasions. Comme par exemple, un prospectus collé à la devanture d’un petit restaurant, qui disait « véritable médium de naissance, voyance du coeur. » Je n’avais personne en vue précisément à ce moment, donc je m’apprêtais à faire demi-tour, quand un homme fit coulisser la petite porte du restaurant et sortit la tête en me disant: » Vous n’aurez jamais plus l’occasion de consulter une voyante aussi talentueuse. On vient de tout le Japon la voir. » Je lui demandais alors, et je ne sais toujours pas pourquoi j’ai fait ça à ce jour (le destin qui sait?), le prix d’une scéance.

Il me dit un prix très élevé, mais je voulus prendre tout de même un rendez-vous, j’étais convaincue qu’il y avait là une expérience à vivre, un phénomène que je ne contrôlais pas. Le vieil homme regarda son registre, et me dit qu’il restait une place dans trois mois. J’étais stupéfaite, avait-elle autant de succès qu’il le disait? Je tentais, pour le tester de refuser, voir si une place se libérait miraculeusement plus tôt. Mais il me montra, l’air désolé, le registre plein. Il n’y avait pas de place, mais si j’étais pressée, je devais lui laisser mon numéro et en cas de désistement…Je ne le laissai pas finir et acceptai le rendez-vous pour le trimestre suivant.

Lorsque je pénétrais dans le petit cagibi qui servait de salon à la voyante, je fus surprise de la vétusté et de l’étroitesse de son « cabinet ». Elle me fit asseoir et me demanda de tendre la main gauche. Ses yeux plissés sous son amas de rides contemplaient ma paume comme certains regardent une carte michelin, perdu au milieu de la campagne.

Elle me regarda l’air serein et souriant et me dit: »Vous allez épouser un Japonais. Un homme très puissant. Vous deviendrez une femme importante au Japon. » Je lui dis que je n’étais là que pour un an, que je repartais dans trois mois, et que je n’avais rencontré aucun japonais à mon goût.Elle me dit alors: »Vous qui aimez marcher (!!), promenez-vous du côté de (nom du parc japonais) et vous le verrez cet homme, il est triste et vous attend. »

J’étais quelque peu déboussolée à la fin de cette consultation et la remerciait après d’autres prédictions d’ordre plus généraliste.

La suite sera dans le prochain article, un peu de patience!