Mon amour du Japon

Cette histoire peu commune vous montrera qu’il est tout à fait concevable qu’une bonne voyante sois le meilleur guide qui soit dans la vie. Je vais vous raconter mon histoire qui a commencé il y a cinq ans environs.

J’avais étudié le japonais pendant quatre ans, et j’avais réussi à obtenir une bourse pour aller étudier une année là-bas, dans la ville de Kyôto. Une ville magique et somptueuse, aux allures de l’ancien Japon traditionnel. Je parlais assez bien le japonais, ce qui me permettait de me promener régulièrement dans les rues sans me perdre et de profiter d’un maximum d’occasions. Comme par exemple, un prospectus collé à la devanture d’un petit restaurant, qui disait « véritable médium de naissance, voyance du coeur. » Je n’avais personne en vue précisément à ce moment, donc je m’apprêtais à faire demi-tour, quand un homme fit coulisser la petite porte du restaurant et sortit la tête en me disant: » Vous n’aurez jamais plus l’occasion de consulter une voyante aussi talentueuse. On vient de tout le Japon la voir. » Je lui demandais alors, et je ne sais toujours pas pourquoi j’ai fait ça à ce jour (le destin qui sait?), le prix d’une scéance.

Il me dit un prix très élevé, mais je voulus prendre tout de même un rendez-vous, j’étais convaincue qu’il y avait là une expérience à vivre, un phénomène que je ne contrôlais pas. Le vieil homme regarda son registre, et me dit qu’il restait une place dans trois mois. J’étais stupéfaite, avait-elle autant de succès qu’il le disait? Je tentais, pour le tester de refuser, voir si une place se libérait miraculeusement plus tôt. Mais il me montra, l’air désolé, le registre plein. Il n’y avait pas de place, mais si j’étais pressée, je devais lui laisser mon numéro et en cas de désistement…Je ne le laissai pas finir et acceptai le rendez-vous pour le trimestre suivant.

Lorsque je pénétrais dans le petit cagibi qui servait de salon à la voyante, je fus surprise de la vétusté et de l’étroitesse de son « cabinet ». Elle me fit asseoir et me demanda de tendre la main gauche. Ses yeux plissés sous son amas de rides contemplaient ma paume comme certains regardent une carte michelin, perdu au milieu de la campagne.

Elle me regarda l’air serein et souriant et me dit: »Vous allez épouser un Japonais. Un homme très puissant. Vous deviendrez une femme importante au Japon. » Je lui dis que je n’étais là que pour un an, que je repartais dans trois mois, et que je n’avais rencontré aucun japonais à mon goût.Elle me dit alors: »Vous qui aimez marcher (!!), promenez-vous du côté de (nom du parc japonais) et vous le verrez cet homme, il est triste et vous attend. »

J’étais quelque peu déboussolée à la fin de cette consultation et la remerciait après d’autres prédictions d’ordre plus généraliste.

La suite sera dans le prochain article, un peu de patience!

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